Le temps de production du sel varie chaque année en fonction des conditions météorologiques. Il commence habituellement en mai et se termine en septembre. A partir de ce mois, les longues nuits retardent le processus d'évaporation et les pluies continues gâchent le peu de sel obtenu.
Pendant le reste du mois, les paludiers effectuent des travaux de récupération et d'entretien sur les salines pour assurer la production. Dans le lieu d'emballage, pendant toute l’année les emballeurs procèdent au nettoyage, l’emballage et l’étiquetage du sel.
Le processus de production de sel comprend plusieurs étapes:
1.- REMPLISSAGE DES BASSINS DE REPOS:
Il consiste à verser entre deux et quatre centimètres de la saumure sur les plates-formes horizontales pour l'exposer au soleil et au vent. Cette opération de remplissage est réalisée de différentes façons, selon les caractéristiques propres aux puits de stockage existant dans chacune des « granjas ». Entre autres il y un engin qui ressemble à une grue qui s'appelle "trabuquete" dans l'argot des salinas d'Añana.
2.- CRISTALLISATION
La cristallisation du sel se fait au cours des quatre prochaines heures. Elle commence lorsque, à la surface des aires est crée une fine couche de tissu couvant toute la superficie. Au fil du temps, le tissu se brise en plus petites parties appelées fleurs de sel. Les paludiers recherchent la fleur de sel, en la ramassant à la surface des aires grâce à des outils spécifiques qui empêchent les écailles de se briser. Toutefois, si tout ce que vous voulez obtenir c’est du sel minéral, alors procédez à retirer la fleur de sel pour la jeter en suite au fond de l’aire, et vous allez voir ainsi que toute la saumure est uniformément coagulée.
3.- IRRIGATION
Elle consiste à accélérer la cristallisation en remuant à nouveau la saumure à l’aide d’un rouleau. Les zones des aires sèches là ou il y a des irrégularités de surfaces, la saumure préchauffée est ajoutée par irrigation pour éviter l’arrêt du processus d'évaporation. Pour cela, un outil connu sous le nom « regadera » composé d’un récipient, tenu par une longue poignée en bois, et des rechauffeurs sous formes de petits puits où la saumure est chauffée plus rapidement.
4.- COLLECTE DU SEL
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le produit n'est pas collecté lorsque la saumure s'est complètement évaporée, mais il est collecté quand il y a encore de l’eau dans l’aire. Ainsi, les paludiers obtiennent le sel après avoir subit le lavage final. La collecte se fait en formant un ou deux amas de sel au milieu des aires. Ensuite, il est placé dans des paniers en bois de châtaignier, où il reste peu de temps pour permettre l’évacuation d’excès de liquide.
5.- STOCKAGE
Le sel, une fois égoutté dans le panier, il est introduit dans les entrepôts des « granjas ». Ces entrepôts sont situés principalement sous les aires, aux surfaces desquelles il y a quelques petits trous appelés « boqueras » bouches ou regards , à travers lesquelles le sel est versé.
6.- EMBALLAGE
En octobre, le sel des entrepôts de la Vallée salée est transféré à d'autres entrepôts, l’opération est appelée «entroje». Dans le module d'emballage, il est nettoyé des petites impuretés, puis emballé et étiqueté.